FAQ Foire aux questions

Questions

fréquentes


TDAH adulte




Quels sont les clichés les plus courants sur le TDAH ?
1) Le TDAH n'existe pas : pour certaines personnes et professionnels, ce trouble n'existerait pas et encore moins chez l'adulte. Pourtant l'existence de ce trouble est scientifiquement prouvée et il est étudié depuis le début du 20e siècle.
2) Cette personne n'est pas TDAH car : pas hyperactif, arrive à se concentrer, intelligent.
3) Les TDAH sont : fainéants, désobéissants et mal éduqués.
Tout le monde peut-il se reconnaître dans les symptômes de TDAH ?
Oui, le TDAH peut provoquer un effet Barnum. Tout le monde peut éprouver ces difficultés. Par exemple, une personne non TDAH mais qui subit une lourde charge mentale pourra développer les mêmes symptômes. Pour être diagnostiqué.e, il faut que beaucoup de symptômes soient présents au quotidien et qu’ils posent des problèmes avec retentissement dans plusieurs domaines de votre vie.
Le TDAH est-il facilement repérable ?
Oui et non.
Oui : par les professionnels de santé qui connaissent bien la symptomatologie.
Non : beaucoup de professionnels ne connaissent pas bien ce trouble. Les personnes elles-mêmes peuvent avoir du mal à comprendre l'origine unique de leurs multiples problèmes.
Un TDAH a-t-il pu passer inaperçu pendant l'enfance ?
Oui pour beaucoup de raisons, le TDAH a pu passer inaperçu : parce que le profil ne semblait pas correspondre (par manque d'informations ou à cause des clichés), parce que le profil est à dominante "inattentive" et que c'est un profil très difficile à repérer, parce que les maux ont été attribués à un ou des troubles dys- (qui peuvent disparaître sous psychostimulants), parce que la personne était investie dans ses études (motivation par challenge), parce que l'ensemble des maux ont été attribués à une histoire traumatique, parce qu'on pense que c'est dû au caractère, parce que la famille ou l'entourage palliait les difficultés de la personne.
Le TDAH est-il plus souvent associé à la surdouance ?
Non, il n'y a de prévalence plus élevée dans aucune partie de la courbe de QI d'une population. Ce mythe est dû au fait que les symptômes du TDAH ont largement été associés, à tort, au HPI (haut potentiel intellectuel) en raison de biais interprétatifs provenant de certains professionnels.


Quels sont les symptômes qui doivent vous alerter à l'âge adulte ?
Vous avez du mal à garder un travail, vous avez une mauvaise estime de vous, des difficultés à maintenir des liens sociaux, à vous concentrer, à vous organiser, vous êtes quelqu'un d'irritable et/ou d'impatient, vous avez une ou des addictions (tabac, substances, sucre, jeux, etc.).
À quoi correspond l'inattention ?
L'inattention à l'âge adulte se traduit souvent par une difficulté à écouter ses proches, une conférence entière ou à regarder un film (sauf si vous êtes passionné.e.s), beaucoup de procrastination, un éparpillement des idées, de nombreux projets commencés mais jamais terminés, les bruits vous dérangent plus que la moyenne ou au contraire vous en avez besoin pour rester focalisé.e.
À quoi correspond l'impulsivité ?
L'impulsivité à l'âge adulte se traduit souvent par une impatience pour tout et tout le temps, une absence de filtre dans les relations sociales, couper la parole, des lubies excessives qui disparaissent aussi brutalement qu'elles sont apparues, des addictions (tabac, substances, sucre, jeux, etc.).
À quoi correspond l'hyperactivité ?
L'hyperactivité à l'âge adulte se traduit souvent par une hyperactivité mentale (les idées qui bouillonnent sans cesse, la rumination), un besoin permanent d'être occupé (sinon vous vous sentez mal), une grande difficulté à vous détendre, à tenir sur votre chaise lors de longues réunions ou lors de long repas, des difficultés à s'endormir. Certains pratiques le sport à l'excès, quand d'autres peuvent être léthargiques.


J'ai une suspicion, dois-je me faire diagnostiquer ?
Oui : si vous rencontrez des problèmes importants dans la gestion de votre quotidien, des relations sociales et/ou du travail.
Non : si cela n’entrave pas votre vie alors il n’est pas utile de consulter, la pose du diagnostic reposant en premier lieu sur l'impact dans la vie de la personne.
Quelles sont les étapes à suivre pour un diagnostic ?
Attention, en France beaucoup de retard a été accumulé en psychiatrie sur le sujet. La plupart des médecins ne "croient pas" au TDAH chez l'adulte ou sont en proie aux clichés.
Voici les étapes à suivre :
1) Obtenir une prescription du médecin généraliste
2) Obtenir un rendez-vous avec un psychiatre ou un neurologue pour un entretien clinique et la passation de questionnaires.
Comment se passe un diagnostic ?
Le diagnostic officiel repose uniquement sur un examen clinique. Il ne peut pas être posé par des échelles d’évaluation seules, des tests neuropsychologiques ou des méthodes d’imagerie cérébrale. Un diagnostic ne se pose jamais au cours d’un premier entretien. Le professionnel identifiera vos difficultés, vos symptômes et les potentiels troubles associés ou expliquant vos symptômes.
Comment préparer son rendez-vous diagnostic ?
Vous pouvez préparer une feuille avec le résumé de vos problèmes rencontrés dans les différentes sphères de votre vie, écrire votre histoire personnelle depuis l'enfance (au regard d'un potentiel TDAH) et apporter vos bulletins de notes scolaires avec les appréciations.


Ai-je pu confondre avec un autre trouble ?
Le TDAH peut se confondre avec d'autres troubles à cause de sa symptomatologie proche, comme : un traumatisme crânien, de l'épilepsie, l'abus de substances, un trouble du sommeil, un stress post-traumatique, un trouble anxieux, une dépression, un trouble de la personnalité, un trouble de l'humeur, un trouble psychotique, un trouble du spectre de l'autisme.


D'autres troubles sont-ils souvent associés au TDAH ?
Les adultes TDAH sont 80% à avoir des troubles associés. Il existe un fort recoupement des symptômes entre les différents troubles, surtout dans la bipolarité, le trouble borderline et la dépression. Pour démêler les troubles, une attention particulière doit être apportée à la chronologie d’apparition et d’évolution des symptômes.
Pourquoi certains troubles sont-ils plus associés au TDAH ?
Il existerait un tronc commun à certains troubles, notamment sur l'atypicité de la régulation des neurotransmetteurs. Aussi, certains troubles sont fréquemment associés car ils peuvent être consécutifs du TDAH : le trouble anxieux, la dépression ou les addictions.
Concernant les affections physiologiques, le terrain génétique semble parfois commun et il existe un contexte inflammatoire.
Quels sont les troubles associés ?
On retrouve le plus souvent : des troubles anxieux, de la dépression, des troubles du sommeil, des troubles alimentaires, des troubles des apprentissages, des troubles du comportement, des troubles addictifs et des troubles de la personnalité.
L'autisme, la bipolarité et la schizophrénie peuvent également se combiner.
Quelles sont les affections les plus souvent associées au TDAH ?
Les affections physiologiques les plus souvent associées sont : la migraine, l'asthme, les allergies, le diabète, l'obésité, l'hypertension, les arythmies, les ulcères gastriques, l'insuffisance rénale, certaines affections de l'œil, les TOCS, TICS, l'épilepsie, le syndrome de Gilles de la Tourette et les maladies auto-immunes.
Si j'ai plusieurs troubles souvent associés au TDAH, est-ce un indice ?
Non, avoir un ou des troubles fréquemment associés au TDAH ne constitue pas une preuve, mais cela peut être une piste intéressante à explorer.


Le TDAH est-il vraiment un trouble ?
Oui et non.
Cela dépend des handicaps que cela génère dans votre adaptation au sein de la société (estime de soi, vie personnelle, vie de famille, vie sociale, vie professionnelle).
Toutefois des personnes peuvent très bien avoir ce trouble durant plusieurs années et le "perdre" par adaptation positive. Le fonctionnement cognitif atypique reste toutefois présent en arrière-plan.
D'où vient le TDAH ?
Le TDAH a des origines plurifactorielles. Il serait le résultat d’une accumulation de facteurs génétiques et environnementaux.
Quelles sont les origines génétiques ?
Les recherches montrent une forte hérédité de cette particularité au sein d’une même famille. Toutefois aucun gène précis ou marqueur biologique n’a été identifié. Il s’agit d’une combinaison de gènes à facteurs précipitants, chaque gène isolé n’étant pas responsable à lui seul de l’expression du TDAH.
Quelles sont les origines environnementales ?
L'exposition à des substances toxiques, des carences nutritionnelles, des événements pendant la grossesse ou à l'accouchement, des parents avec un stress, des traumatismes ou de la pauvreté.
Comment fonctionne le cerveau d'un TDAH ?
Trois théories coexistent : le défaut d'inhibition, l'aversion au délai et la non régulation du mode par défaut (pensées et rêveries éveillées).
Dans la vie des TDAH, cela se traduit pas une réponse "ON/OFF", une planification chronophage, une notion du temps altérée, une difficulté à saisir le global, des pensées invasives, des difficultés de mémoire, de l'hyperactivité et de l'impulsivité.


Combien y a-t-il d'adultes TDAH en France ?
Chez les adultes on estime la prévalence à environ 4% de la population, soit à peu près 2 millions de personnes en France.
Combien d'adultes TDAH sont diagnostiqués ?
En France, il y a environ 20 000 adultes diagnostiqués sur 2 millions de TDAH. Cela représente 1% des adultes TDAH.
Pourquoi le TDAH est-il sous-diagnostiqué ?
Le TDAH chez l'adulte est largement sous-diagnostiqué et peu accompagné en France. Ce trouble est peu reconnu car souvent associé à des traits de caractère ou à des clichés persistants. De plus la France a beaucoup de retard dans certains domaines de la psychiatrie.
Quelles sont les dernières politiques de la France autour du TDAH ?
Dernièrement, l'État a sensibilisé les services sociaux sur le dépistage des TND (troubles neurodéveloppementaux). En 2021 s’est déroulée la première journée nationale de sensibilisation au TDAH. La recherche semble se développer sur le sujet en France. L'autorisation de mise sur le marché vient d'être approuvée pour la Ritaline LP à l'âge adulte. Le remboursement de la Ritaline LP est en cours d’étude.
Quelles pistes d'actions sont demandées à l'état français ?
La communauté scientifique de L'Encéphale souhaite : une meilleure reconnaissance de ce handicap, un remboursement des médicaments pour les adultes, une meilleure mise en avant des thérapies, des formations pour les professionnels, des équipes spécialisées pour les adultes.

Accompagnement




Quelles sont les stratégies qui peuvent être mises en place ?
Identifiez les points à améliorer dans votre quotidien concernant l'impact de votre TDAH, mettre en place des aménagements et des outils et les intégrer dans votre quotidien.


Faut-il que j'informe les personnes autour de moi ?
Il est important de mettre son entourage de confiance au courant, afin d'être accompagné et soutenu. Au travail c'est à vous de jauger. Évaluez l'ouverture d'esprit de vos interlocuteurs. Au sein de la société, c'est à vous de voir si vous êtes à l'aise pour diffuser l'information sur le sujet et casser les clichés.
Comment vivre harmonieusement avec un proche TDAH ?
Pour vivre harmonieusement sous le même toit, mieux vaut établir des règles de vie commune. Un TDAH a besoin de cadre. Attention : un TDAH a une charge mentale qui arrive à saturation beaucoup plus rapidement que la norme. Veillez à répartir équitablement les tâches grâce à un tableau. Il faut également savoir qu'un TDAH peut avoir soit une tendance à l'isolement, soit avoir besoin d'une présence permanente. Voyez avec la personne quels sont ses besoins, comment ajuster le temps passé ensemble, les pièces réservées à l'un ou à l'autre, etc. Établissez également des moments privilégiés.
Je suis le/la proche d'un TDAH, comment puis-je être accompagné⸱e ?
La symptomatologie du TDAH peut avoir des répercussions sur les proches. N'hésitez pas à consulter un psychologue pour vous faire accompagner, et à vous tourner vers des associations.
Je suis le proche d'un TDAH, suis-je également concerné⸱e ?
Ces profils sont souvent entourés de personnes au fonctionnement similaire, que ce soit au sein de la famille, dans le cercle amical ou sentimental. Cela est dû à la génétique et à l’affinité intrinsèque entre ces profils. Vous êtes donc peut-être également concerné⸱e, il est légitime de vous poser la question.


Les thérapies sont-elles efficaces sur les symptômes de TDAH ?
Des thérapies sont disponibles, mais sont moins efficaces pour réduire l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité que les médicaments. La TCC (Thérapie Comportementale et Cognitive) présenterait des résultats chez l'adulte. Les autres sont surtout réservées à la prise en charge des troubles associés.
Quelles thérapies sont recommandées pour les troubles associés ?
La psychoéducation, l’accompagnement dans les aménagements de la vie et de l’environnement, la psychodynamique, la formation aux habiletés sociales, l'entraînement sportif, la méditation et la relaxation. Elles vont principalement améliorer l'anxiété et la dépression.
Quelles sont les thérapies prouvées ?
Seule la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) a des effets prouvés sur les symptômes de TDAH chez l'adulte, mais ceux-ci sont légers à modérés.
Quelles sont les thérapies jugées inefficaces par la science ?
Le neurofeedback, l'homéopathie et l'acupuncture n'ont pas d'effet sur les symptômes TDAH.


Pourquoi prendre des médicaments ?
La médication lorsqu’elle vous est proposée est un choix personnel. Celle-ci a pour but de vous aider à vous concentrer sur des tâches non-stimulantes, à persévérer dans vos projets, à faire moins d’oublis, à réussir à mieux vous organiser, à réduire votre labilité émotionnelle et à réduire votre hyperactivité, à vous sentir mieux.
Les médicaments sont-ils dangereux ?
Le méthylphénidate ne présente aucun risque de dépendance, ou d'accoutumance. Ces médicaments réduisent les risques de traumatisme accidentel, d'exposition aux MST, de dépression, d'addiction, de dégénérescence neurologique, etc.
Cette molécule est contre-indiquée en cas : de troubles cardiovasculaires ou cérébrovasculaires, de dépression sévère, de troubles anorexiques, de tendances suicidaires, de symptômes psychotiques, de troubles sévères de l’humeur, de schizophrénie.
Quelle est l'action des médicaments ?
Le méthylphénidate est un psychostimulant inhibiteur des transporteurs de la dopamine et de la noradrénaline. Il améliore la communication entre les différentes aires cérébrales.
Quels sont les effets secondaires des médicaments ?
Le méthylphénidate peut entraîner chez certains, en début de traitement, quelques effets indésirables. Les plus courants sont : des maux de tête, des palpitations, de la sudation, des nausées, des vertiges, une perte d'appétit, une perte de poids, de la fatigue. Ceux-ci disparaissent environ après 2 ou 3 semaines.
Quelles sont les molécules disponibles en France ?
À ce jour, seul le méthylphénidate est disponible en France.
Il existe cinq médicaments :
- Ritaline
- Quasym
- Medikinet
- Concerta
- Mylan Pharma (générique du Concerta)
Elles existent en différentes libérations (immédiate -LI- ou prolongée -LP- agissant sur la durée d'action) et en différents grammages.


Comment obtenir un traitement médicamenteux ?
Il faut d'abord avoir un diagnostic posé par un psychiatre ou un neurologue. En évaluant tous les paramètres, celui-ci vous proposera ou non la médication.
La médication ne peut être prescrite que par un psychiatre ou un neurologue rattaché à un hôpital (même si consulté en libéral), excepté pour la Ritaline LP qui dispose d'une autorisation particulière chez l'adulte (AMM).
À quoi ressemble le début du traitement ?
Le début du traitement est en suivi continu avec votre psychiatre ou neurologue. Celui-ci doit être rattaché à un hôpital pour pouvoir vous faire les prescriptions (mais il peut être en libéral), excepté pour la Ritaline LP.

Il n'y a pas de durée précise sur la mise en place d'un traitement, cela pouvant varier beaucoup d'une personne à l'autre. Vous trouverez ci-dessous les principales étapes.

1) Selon les recommandations, vous débuterez par 10mg en LP (libération prolongée, 8 à 12h d'action). La LI (libération immédiate) n'étant pas indiquée pour un début de traitement.
2) Chaque semaine, vous devrez suivre le protocole de votre médecin. En général il augmente les doses de 10mg par semaine et il fait un point au bout de 3 semaines.
3) Votre médecin vous aidera à identifier la dose idéale, en fonction de vos réactions au traitement.
4) Progressivement, vous allez pouvoir stabiliser votre traitement, en l'expérimentant dans diverses situations de votre vie : familiale, sociale, professionnelle.
5) Parfois, le médicament fait moins effet dans le temps. Il est recommandé de faire une pause de 2 semaines dans l'année. Vous pouvez aussi faire des pauses selon votre ressenti.
6) Le traitement peut continuer aussi longtemps qu'on en ressent le besoin. Si vous ne percevez plus d'améliorations notables, vous pourrez arrêter le traitement.


Que dois-je surveiller en début de traitement ?
- Les améliorations :
La durée des effets, le niveau de concentration, la persévérance dans les projets, la qualité des interactions sociales, etc.

- Les effets secondaires :
Les maux de tête, palpitations, sudations, nausées, vertiges, perte d'appétit, perte de poids, fatigue, etc.

- Les points négatifs :
Si vous ressentez des tensions dans le corps, si votre sommeil est déréglé, si votre humeur se dégrade, si vous êtes moins sociable, etc.


Et si ça ne fonctionne pas ?
80% des adultes TDAH répondent favorablement au méthylphénidate. Toutefois, il peut y avoir plusieurs raisons pour lesquelles vous ne répondez pas à la médication :

- Vos attentes peuvent être mal dirigées. Le médicament est moins efficace sur : la procrastination, les stratégies d'évitement, la gestion du temps, les difficultés relationnelles.
- L'effet rebond est ce qui survient à la fin de l'effet : un retour de l'hyperactivité, de l'impulsivité ou d'une irritabilité. Il faudra peut-être envisager de changer de formulation.
- Si vous êtes sujet aux addictions, il est possible que l'usage antérieur de stimulants ait renforcé une résistance. Votre médecin envisagera peut-être d’augmenter la dose.
- Si vous prenez d'autres médicaments (ex : antipsychotiques), ceux-ci peuvent interférer dans l'action du méthylphénidate. Si votre médecin n'a pas connaissance de votre autre traitement, il faut l'en informer.
- Il se peut que vous ayez un autre trouble associé qui, non-traité, interfère avec l'action de la molécule : trouble anxieux, addiction, apnées du sommeil, etc. Dans ce cas, il faudra identifier et traiter ces autres troubles.
- Tout le monde ne répond pas favorablement à toutes les formulations. Il faudra pour certains en tester plusieurs afin de trouver celle qui convient le mieux : Ritaline, Quasym, Medikinet ou Concerta.
Quelles sont les modalités pour les prescriptions ?
Les ordonnances sont sécurisées : elles doivent être renouvelées tous les 28 jours et ne sont utilisables que dans la pharmacie indiquée en toutes lettres (celle de votre choix).

- Les premières ordonnances se font obligatoirement par un psychiatre ou un neurologue rattaché à un hôpital (hormis pour la Ritaline LP), ceci jusqu'à la stabilisation de votre traitement.

- Une fois votre traitement stable, vous pourrez passer par votre médecin traitant. Les prescriptions durent 28 jours. Il faudra donc voir avec votre médecin pour en refaire une tous les 28 jours.

- Il faudra revoir votre psychiatre ou neurologue tous les 12 mois afin qu'il refasse une nouvelle prescription. Le médecin traitant devra prendre connaissance de cette nouvelle ordonnance, même si votre traitement n'a pas changé.


L'alimentation a-t-elle un impact sur le TDAH ?
L’analyse de la littérature sur le rôle de l’alimentation dans la symptomatologie TDAH, ou en tant que traitement du TDAH, ne permet pas de fournir des conclusions précises, avec un niveau de preuve correct.
Quels sont les mythes alimentaires autour du TDAH ?
On entend parfois parler de régimes sans gluten, sans lactose, sans sucres ajoutés ou de bannissement des colorants pour améliorer les symptômes TDAH. Cependant aucune preuve probante n’est ressortie des études scientifiques.
Quelles sont les conseils généraux en terme d'alimentation ?
- Les seules recommandations officielles proposent de manger le plus équilibré possible.

- Manger des protéines au petit-déjeuner permet de favoriser la production d'importants neurotransmetteurs.

- A contrario, le soir il faut plutôt privilégier les fruits et les légumes pour réduire les risques d’hyperactivité.
Quoi privilégier dans son alimentation ?
- Les acides aminés sont des éléments essentiels permettant de produire plus de neurotransmetteurs.
Il faut surtout deux acides aminés : tyrosine et phénylalanine, qui vont provoquer des réactions chimiques dans le cerveau pour fournir plus de neurotransmetteurs (comme la dopamine par exemple).
On les trouve dans : amandes, noix, pistaches, bananes, betteraves avocat, choux, fromages à pâtes dures, chèvre, mozzarella viande de veau, dinde, lapin, poulet, porc, poissons (cabillaud surtout), fruits de mer, œuf.

- Les antioxydants car ils protègent les neurotransmetteurs.
On les trouve dans : kiwi, fraise, mûre, pruneau, framboise, pomme, melon, abricot, pêche, citron, orange, mandarine clémentine, pamplemousse, épinards, carottes.
Quels sont les compléments alimentaires recommandés ?
Les TDAH sont très nombreux à avoir des carences.

- Le magnésium :
Il serait en déficit dans la quasi-totalité des cas de TDAH (95 %). Il doit être associé à de la vitamine B6 et B9. En cas de déficit important, les cures peuvent durer jusqu'à 6 mois. Attention, un déficit peut ne pas se voir à la prise de sang.

- Le fer :
Il permet de maximiser l’assimilation de la tyrosine. La recommandation habituelle est de faire une prise de sang afin de ne pas courir le risque de surdosage, qui peut être dangereux. Généralement les cures durent 2 à 3 mois.

- Le zinc :
Les TDAH peuvent présenter des déficits en zinc. La cure doit durer 2 mois. Il ne faut pas dépasser 15mg/jour. La prise de zinc peut provoquer une carence en cuivre. Il est donc recommandé d'en prendre conjointement.


Quelles sont les différentes aides existantes ?
- La Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)
- L'affection de Longue Durée (ALD)
- L'accompagnement par l'assistance sociale
Qu'est-ce que la RQTH et comment l'obtenir ?
Du fait de difficultés d'accès et/ou de maintien dans l'emploi, les adultes souffrant de TDAH peuvent bénéficier d'une Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé.

Ce statut vous offre la possibilité de passer par CapEmploi pour faciliter votre recherche et vous faire accompagner. Vous aurez également droit à des aménagements sur votre lieu de travail.

Il faut en faire la demande via un dossier à envoyer à la MDPH.
Qu'est-ce que l'ALD et comment l'obtenir ?
C'est un statut reconnaissant les affections de longue durée. Il permet de bénéficier de remboursements des soins liés à votre condition neurologique.

Le TDAH ne figure pas dans la liste des ALD. Cependant l'ampleur de vos difficultés peut vous y donner accès.

Il faut demander à son médecin généraliste, son neurologue ou son psychiatre de faire la procédure de demande.
Qu'est-ce que l'assistance sociale et comment l'obtenir ?
Vous pouvez faire appel à un assistant social, comme tout citoyen. Cela peut être particulièrement utile pour les TDAH.

Cela permet de pouvoir être accompagné dans de nombreuses démarches administratives et personnelles.

Plusieurs organismes offrent ce service. Vous pouvez vous rapprochez de votre mairie ou de votre CAF.
Le médicament est-il remboursé ?
Seule l'autorisation de mise sur le marché pour l'adulte a été autorisée. Actuellement, aucun médicament pour le TDAH n'est remboursé, mais cela pourrait arriver bientôt pour la Ritaline LP. Vous pouvez toutefois demander une facture en pharmacie afin de demander un remboursement à votre mutuelle, il arrive qu'il y ait une prise en charge, mais ce n'est pas systématique.