Diagnostic du TDAH

Dans quel cas se faire diagnostiquer est-il recommandé ?


Recommandé

Si la personne rencontre des problèmes importants dans la gestion de son quotidien, de ses relations sociales et/ou de travail.

Non recommandé

Si cela n’entrave pas la vie de la personne alors il n’est pas utile de consulter, le diagnostic reposant en premier lieu sur l'impact dans le quotidien.

Un bilan diagnostic permettra de confirmer ou d’infirmer la présence d'un TDAH.

Dans le cas d’une confirmation vous pourrez bénéficier de différents accompagnements, thérapeutiques ou médicamenteux. Si le diagnostic n'est pas posé, vous pourrez être redirigé vers d’autres pistes qui pourront vous être très bénéfiques. L'objectif étant toujours de connaître son fonctionnement pour mieux adapter son quotidien et mieux communiquer avec ses proches.

Étapes diagnostic

La consultation est remboursée par la sécurité sociale, et en partie par votre mutuelle s'il y a dépassement d'honoraires.

Étape 1

Les situations pouvant conduire à un repérage sont multiples : une personne avec des difficultés d'attention, de gestion du temps, de gestion de la paperasse, des problèmes de comportement ou conjugaux, une tendance aux addictions. Parfois, la personne s'est renseignée sur le TDAH et en reconnaît des symptômes pertinents.

Étape 2

Afin de consulter un spécialiste (neurologue ou psychiatre), il faut passer par un médecin généraliste, il rédigera un courrier évoquant un possible TDAH.
Ce n'est pas une étape obligatoire, mais certains praticiens refusent la consultation s'il n'y a pas ce courrier, il faut par conséquent bien se renseigner en amont.

Étape 3

Peu de professionnels sont formés sur le sujet. Des associations donnent à la demande des contacts dans chaque région. Le diagnostic est clinique et doit être posé par un psychiatre ou un neurologue (en libéral ou en institution spécialisée). Un rendez-vous dure entre 30min et 1h.

Déroulé du diagnostic

Différentes méthodes de diagnostic existent, elles sont souvent combinées.


Le psychiatre ou le neurologue demandera quelles sont les difficultés au quotidien, les impacts sur la vie sociale, professionnelle et sur l'équilibre personnel.

Le psychiatre ou le neurologue posera des questions afin de déterminer la présence des symptômes de TDAH, dans l'enfance et au quotidien, ainsi que leur degré de retentissement.

Le psychiatre ou le neurologue posera des questions afin de connaître les antécédents médicaux, psychiatriques et les traitements actuels.


Examen clinique

Le diagnostic repose officiellement sur des entretiens en plusieurs séances. Il ne peut pas être posé seulement à partir de tests neuropsychologiques ou d'imagerie cérébrale. Il n'existe pas de test sanguin ou génétique du TDAH.

Des entretiens cliniques

Le psychiatre ou le neurologue interroge à l'oral au cours d'entretiens semi-structurés, en posant des questions.


Des questionnaires cliniques

Différents questionnaires cliniques peuvent être soumis. Il s'agit d'une auto-évaluation du quotidien sur certains critères, afin de déterminer ce qui pose le plus problème.


Des questionnaires aux proches

Le spécialiste demandera à un ou des proches de témoigner ou de remplir un ou des questionnaires. Le témoignage du patient sera toujours majoré.


Comment préparer le rendez-vous diagnostic

Le diagnostic sera d'autant simple si la consultation a été préparée.

Résumer ses problèmes

Faire un résumé des problèmes rencontrés dans : la vie professionnelle, sociale et personnelle. C'est un critère important pour le diagnostic.

Voir le modèle

Écrire son histoire

Résumer les événements marquants de l'enfance à aujourd'hui, le parcours scolaire, les difficultés aux différentes étapes de vie.

Voir le modèle

Apporter cahiers et bulletins

Il est parfois demandé de montrer des cahiers de primaire ou du collège, des bulletins avec des appréciations ou des carnets de liaison. Ils peuvent donner des indices essentiels sur la présence du trouble dans l'enfance.


Éliminer les autres diagnostics


Analyse du contexte


Des éléments circonstanciels sont susceptibles d'influencer le diagnostic. Par exemple : un niveau quotidien élevé de charge mentale, un changement de vie inattendu, un stress émotionnel peuvent être à l'origine d'inattention ou d'hyperactivité.


Diagnostic différentiel


Un trouble peut en mimer ou en cacher un autre. Le spécialiste est-il vigilant à la distinction du TDAH d'autres troubles potentiels ? Il est important de consulter des professionnels aguerris sur le sujet, qui procèdent à un examen clinique approfondi.


Examens biologiques


Il est également conseillé de vérifier sa thyroïde, une hypoglycémie ou une anémie par une prise de sang.

Si présence d'anomalie, il faut d'abord les traiter et voir si les symptômes TDAH persistent.


Les affections confondantes
Certains troubles peuvent mimer les symptômes du TDAH.
Ils peuvent aussi leur être associés, voire les aggraver.

Traumatisme crânien & commotion

Le traumatisme crânien, la commotion cérébrale, le syndrome des jambes sans repos et des maladies génétiques peuvent provoquer des symptômes d'hyperactivité.

Épilepsie & Syndrome de Gilles de la Tourette

L'épilepsie peut entraîner des absences et une expression « rêveuse » sur le visage. Le SGT peut mimer l'impulsivité et l'hyperactivité du TDAH.

Traitements médicamenteux

Les corticoïdes, bronchodilatateurs, psychotropes, antihistaminiques, antiépileptiques peuvent provoquer des symptômes d'hyperactivité.

Abus de substances

Cocaïne, amphétamine ou autres toxiques. Leur utilisation peut entraîner une agitation motrice. Par ailleurs, le cannabis est connu pour diminuer les capacités d’attention.

Troubles du sommeil

Insomnie, narcolepsie, syndrome d’apnée nocturne, hyperactivité motrice nocturne peuvent avoir des conséquences sur la vigilance, le niveau d’attention, mais aussi sur l’impulsivité.

Stress post-traumatique

Peut provoquer des changements brutaux des centres d’intérêt, des troubles du sommeil et des difficultés de concentration. Ce type de stress nécessite une analyse précise de l’histoire de la personne.

Anxiété

Peut conduire à une agitation ou à la sensation d’être survolté, à des difficultés de concentration, une irritabilité, une perturbation du sommeil, des TOC qui peuvent générer de la distraction.

Dépression

Peut s’exprimer par de l'irritabilité, de l’agressivité, de l'agitation, des baisses de concentration et de la dysfonction exécutive. Toutefois, le changement est net par rapport au fonctionnement antérieur.

Troubles de la personnalité

Ils peuvent être la conséquence d’une rupture massive et prolongée de l’attachement dans l’enfance. Génère de l'inattention et des relations inappropriées.

Troubles de l'humeur

Ils peuvent être à l’origine d’un comportement hyperactif, parce qu’ils favorisent une agitation et une préoccupation anormale.

Trouble bipolaire

Les épisodes maniaques se caractérisent par une irritabilité, une labilité de l’humeur et une difficulté du contrôle émotionnel. Les symptômes TDAH doivent dater de l'enfance, ce qui les distingue des symptômes du trouble bipolaire.

Trouble du spectre de l'autisme

Le TDAH et le TSA sont souvent confondus : les symptômes d'inattention et d'hyperactivité peuvent entraîner des difficultés dans les apprentissages, dans les interactions sociales et dans la gestion de la vie quotidienne.