Prévalence & Politique

Combien d'adultes en France ?

Ces chiffres sont approximatifs, ils partent d'une estimation de prévalence à 3% d'adultes en France.


1 femme / 1 homme

Le sex-ratio est proche de 1/1.
Cette évolution par rapport au sex-ratio observé avant l'âge adulte pourrait s’expliquer par une sous-estimation des filles TDAH durant l’enfance. Elles sont mieux identifiées à l’âge adulte.

+ de diagnostics

La prévalence n’a pas augmenté au cours des trois dernières décennies mais, en raison de sa plus grande reconnaissance par les cliniciens, le trouble est plus susceptible d’être diagnostiqué aujourd’hui.

Peu d'adultes suivis

Les études estiment la prévalence du TDAH chez l'adulte à 4%. Malgré ces chiffres élevés, moins de 1% sont repérés. Peu d'adultes souffrant de TDAH bénéficient d’un diagnostic et d’une prise en charge appropriée.


La politique en France

L'approche institutionnelle du TDAH est en phase d'évolution.

Les services sociaux de protection de l'enfance ont été alertés sur l'importance de procéder à des dépistages de TDAH et autres troubles neurodeveloppementaux (TND) avant d'engager des procédures pour certaines situations familiales complexes.

Le 12 juin 2021 s'est déroulée la première journée nationale de sensibilisation au TDAH. Celle-ci avait pour objectif de sensibiliser le grand public et de faire évoluer son regard sur ce trouble invisible.

La nouvelle stratégie nationale pour les troubles du neurodéveloppement, mettent l'accent sur le développement de consultations spécialisées, de formation des professionnels et de sensibilisation pour le TDAH.

La recherche sur le TDAH et son traitement connaît un regain d'intérêt et de financement. De nouvelles médications sont à l'étude.

En avril 2021, l'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de la Ritaline LP (Libération Prolongée) pour l'adulte a été officialisée. Ce traitement peut désormais être prescrit dans le cadre défini par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM). En 2023, l'autorisation a été élargie au Concerta et à la Medikinet.

La Haute Autorité de Santé (HAS) a évalué en Commission de Transparence le service médical rendu du méthylphénidate dans son indication chez l’adulte. Il est désormais remboursé par la Sécurité Sociale.


Actions demandées


❝Les mesures de reconnaissance du handicap, malgré le soutien important qu’elles peuvent apporter aux patients restent à la fois insuffisamment demandées et obtenues. Le retentissement fonctionnel et le handicap lié au TDAH doivent être mieux reconnus afin de mieux accompagner les adultes dans la formation et l’insertion professionnelle.❞

❝L’absence de remboursement du méthylphénidate constitue une perte de chance pour les nombreux patients dont la situation financière est souvent précaire.❞ Actualisation : le remboursement est désormais possible sur le méthylphénidate chez l'adulte. Une facilitation et une communication autour de ce remboursement serait souhaitable.

❝Du fait de la rareté des professionnels de santé formés à ces approches non médicamenteuses spécifiques, dans bien des cas, seul un traitement pharmacologique est proposé aux adultes. L'identification du trouble chez les adultes reste insuffisante, l’accès à une prise en charge adaptée l’est tout autant. Il en va de même pour les remboursements.❞

❝Nous plaidons pour une amélioration du repérage et du dépistage du TDAH, en particulier dans des populations à risque et issues de milieu socio-éducatif modeste. Des mesures de formation et de sensibilisation doivent être menées, en particulier auprès des médecins de premier recours et ceux intervenant en addictologie ou en milieu pénitencier.❞

❝L’émergence d’équipes spécialisées pour l’évaluation et le diagnostic du TDAH chez les adultes doit être soutenue, afin également de valider de façon collégiale les décisions thérapeutiques. Les professionnels ne peuvent à ce jour répondre efficacement à une demande grandissante (poursuite des soins et nouveaux adultes identifiés).❞

❝Du fait des nombreuses comorbidités, des collaborations étroites doivent s’établir entre les spécialistes du TDAH et les soins de psychiatrie adulte, les soins en addictologie ou en médecine du sommeil. Proposer une séquence de traitement optimisée du TDAH et de la comorbidité est un défi qui nécessite une bonne connaissance des deux troubles et un lien entre professionnels.❞


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